Oiseau de malheur


Le vent s'infiltre dans chaque aspérité de la coque. Il semble régler les derniers paramètres, et lisse l'acier froid du vieux coucou. La plaine est déserte, juste percée de quelques ridicules montagnes qui s'écrasent sous le ciel. Soudain, l'oiseau artificiel vrombit et déchire le silence. D'un battement d'hélices, l'avion glisse sur la terre rouge, sautille, puis quitte le sol élégamment.
Quelques secondes plus tard, on peut le voir piquer du bec, avant d'embrasser les rochers en guise d'adieu.

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