Tous les matins dans sa cuisine, il regarde les aiguilles. A 11 heures précises il met son gilet et descend la colline. Il longe le ruisseau qui sent le rat mouillé, contourne le château d'eau, traverse le champ humide qui souille son pantalon et dessine des bottes artificielles. Ensuite il remonte le petit chemin bordé de sauges sur la gauche, passe devant un calvaire, fait son signe de croix, et emprunte le sentier qui plonge dans la forêt.
Il arrive enfin devant le petit tas de terre fraîche, et sort sa montre à gousset. Là, devant la tombe qu'il a creusée pour son épouse, il s'étonne de l'heure, qui n'est jamais la même. Il se demande tous les jours, combien de temps il lui faudra pour parcourir la distance entre sa cuisine et le ciel.
J'ai été chez lui, ce matin-même, et j'ai accroché sur son frigo vide, une simple pensée tenue par un magnet : "Pensez à acheter un haricot {magique}"
RépondreSupprimerC'est encore la plus belle solution pour atteindre le ciel depuis sa cuisine...
Il n'y avait surement pas pensé. Merci pour lui...
RépondreSupprimerL'heure n'est jamais la même, le temps est toujours de circonstance ;-) Merci pour ton commentaire! Je reviendrai me promener par ici ;)))
RépondreSupprimerTrès joli. J'aime bien votre site. Luc
RépondreSupprimerLaraH : Tu peux revenir ici à n'importe quelle heure
RépondreSupprimerLuc : Merci à vous. Au plaisir