Le ciel et le sol


On pourra toujours manger l'horizon, nos pas aiguisés, nos peines affutées. Lécher de nos mains les contours indélicats du très loin. Avaler tout cru les ombres, ne faire qu'une bouchée des proies végétales, boire des yeux les silhouettes des mares et bouffer leurs canards. On pourra toujours se faire un festin de mets calcinés quand le ciel et le sol auront enfin échangé leurs places.

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