© photo : David Wojnarowicz
L'enfance est faite de petites chutes. Au moins une fois par jour il faut apprendre à tomber. Une histoire d'équilibre. On goûte le bitume, la terre, les fleurs, les orties, les choses sur lesquelles on finira par se reposer. Le temps passe et les cascades se font plus rares. Des chutes moins physiques, plus mentales, et d'autres qui nous éraflent encore un peu. On perd ce rapport aux choses, aux bleus, aux plaies, aux cicatrices vivantes. On souffre d'une autre manière. Il faut apprivoiser le vide. On tombe de haut avec nos émotions. Et puis parfois on se refait un petit saut, sans le vouloir. C'est ce qu'on pourrait appeler la nostalgie inévitable de l'effondrement. Parce que ce sont les quelques marches qu'on arrive encore à louper qui jusqu'au bout nous prouvent qu'on est vivant.
Moi qui ai si souvent peur de tomber...
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup, balancée entre les relents d'angoisse et une sensation d'authenticité essentielle.
Merci Virginie
RépondreSupprimerla chute c'est comme la douleur: ça prouve qu'on est vivant.
RépondreSupprimerOui Philippe, c'est exactement ça
RépondreSupprimertrès chouette
RépondreSupprimerla chute oculaire sur ton blog ;)
Merci Mu, pas mal ça, la chute oculaire...
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