J'ai vu la nuit accoucher du jour. Les arbres reprendre leur train-train et inciter les animaux à la débauche. Les gouttes de rosée s'échapper entre les herbes pour rejoindre les rivières. J'ai entendu les moteurs se jeter au loin sur les routes encore vierges. Tabasser le bitume. Là où les premières lueurs ne sont qu'un prétexte à rester en vie encore un peu. Il faut utiliser son cerveau comme une île déserte. Les belles nuits de coton enfantent souvent des monstres du matin.
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