Tout au fond de la nuit
Tout au fond de la nuit, on ne voit rien, on n'entend rien. On accouple ses sens aux détritus et aux formes biscornues. On se contente de cligner des yeux et d'attendre que le sommeil devienne une noyade. Il y a cette suspension insupportable, qui fera du matin une surface de respirations. Puis on reste seul dans les abysses, les yeux ouverts et le corps en mouvement. On tourne la tête, on scrute quelques espoirs de lumière, on laisse flotter sa chair et dériver ses muscles. On fait moins le malin, tout au fond de la nuit, au milieu des monstres qu'on ne voit pas. On sent bien que ça tourne autour, alors on ferme les yeux mais rien à faire. On nage avec les morts en pensant aux dauphins. On peut rester ainsi des heures, tout au fond de la nuit, à attendre une noyade qui n'existe que dans nos rêves.
C'est ma tête cette conserve. Cette abondante conserverie. Vos mots et cette image ont provoqué par chez moi, cette petite phrase. Cette petite phrase est liée aussi, à d'autre sujet qu'en privé je dépose.
RépondreSupprimer