La Méduse et le Renard: juillet 2018

L'horizon se dessine
sa mine est
mal taillée
il n'a pas de gomme
Il fera
mieux demain

C'était le temps parfait
la température idéale
pour écrire un poème

Et puis tu as
mis en branle ta tondeuse

Eh bien
si c'est ce que tu veux
flottons dans la nuit
avec la torpeur
d'une mouche
dans un verre
de limonade

Ciel de rouille
à décaper
d'un regard

Les soucis
sont derrières
Ils attendent
le bon moment pour

nous tomber
sur le dos

Paraît qu'on ne
fait rien
avec des peut-être
et des si
Et les rêves alors
vous croyez qu'ils
tombent du ciel ?

J'ai lu
dans tes pensées
vite fait pour voir
Désolé mais
c'était pas
ma came

Juste pour l'emmerder
j'enlèverais bien
les points
qu'il a mis
sur les i

Souffler sur
la poussière
pour aspirer
l'ennui

Elle lui glisse
quelque chose
à l'oreille
Un message de la

plus haute importance
et soudain les voilà
qui s'embrassent
On dirait bien que
son plan a fonctionné

Des années
que tu parles
couramment l'hier
et puis
vient le jour où
tu apprends à dire
autrefois

Près du parterre
de tulipes
elle ne se prend pas
pour de la merde
Pourtant
c'en est bien une

Je m’emmêle souvent
les pédales mais

j'ai toujours gardé
mes p'tites roulettes

Il faut trouver
le juste dosage pour
se laisser fondre
doucement mais

pas complètement

Je n'arrive pas à écrire
quand il y a trop de monde
sauf quand il y a
beaucoup de sourires
La preuve

Poème écrit hier à la demande, lors d'une rencontre avec les élèves du Lycée Jean Monnet de Garches (92), merci à eux pour les beaux échanges.

Ce soir
l'obscurité se prend
pour une lumière
Grand bien lui fasse

Comme une tristesse

de seconde main
qui a déjà appartenu
à quelqu'un d'autre

La ville devient
le vent
un soleil s'assoupit
3 piafs
dans la crinière