5 sur 5


En caleçon troué
dans le sas
de l'appartement
prêt à déambuler dans
l'espace temps

Rien ne presse


Tiens et si
on y allait
par 4 chemins

Tout s'explique


Dans les couloirs
de l'hôpital
les sourires valent
deux fois plus
alors vous pouvez
être sûrs d'en voir
deux fois moins

Politesse


La nuit
ouvre ses portes
Tenue correcte exigée
Après vous
dit un cauchemar
au rêve
qui l'accompagne

Y croire quand même


Ils se sont assis
Ils n'ont plus parlé
Ils fixent le sol
comme si c'était
leur dernière chance
Si seulement leurs yeux
pouvaient faire
pousser quelque chose

Soleil léthargique


Un jour parfait pour
écrire des lettres
de non motivation

Parution - Bad to the bone - Issue 13 - Septembre 2018


 2 p'tits textes dans le Bad to the bone qui vient de paraître. Pour se le procurer, c'est par ICI !

Spécimen


Les mains sur
les épaules
quels drôles d'oiseaux

Sache-le


Je ne t'oublie pas
Enfin pas complètement
Juste ce qu'il faut pour
penser encore
suffisamment à toi
les jours de pluie

Traversée de biches


La voiture s'enfonce
dans le brouillard
La nationale est vide
Une route perdue
sur une autre planète
Tu croises ce panneau
Attention traversée
d'animaux sauvages
et te demande s'il parle
des biches
ou de toi

Tu sais de quoi je parle


Cette petite lueur
qu'on maintient en vie
Qui n'éclaire presque pas
qui souligne
qui relève
Qui pourtant brûle
plus que n'importe
quel feu

Nid douillet


Nos petits silences
blottis les uns
contre les autres
au chaud dans
la lumière

Laisse sonner


Il y a des jours
comme ça
même si
l'horizon t'appelait
tu ne répondrais pas

Tout est possible dans la mesure du possible


La pendule
s'est arrêtée
Il est midi
à quatorze heures
Moi qui croyais que
ça n'arriverait jamais

Leur truc


Il existe
tellement de façons
d'aimer
Eux se prennent
la main
par la peau
du cou

Le feu central


Les déambulations estivales m'avaient fait passer à côté de ce p'tit billet de François-Xavier Farine, à lire ici sur son blog "Le feu central". Un grand merci à lui !