On s'est assis sur le banc en pierres. Ça nous brulait les cuisses tellement il faisait chaud. Un mois qu'on avait pas croisé la pluie. Le vent nous traversait de ses petites aiguilles de coton, juste pour nous rappeler qu'il était là.
On a attendu longtemps. Deux heures, trois peut être, les cuisses comme des steaks sur le banc bouillonnant. Puis soudain, on a senti les premières gouttes sur nos épaules. En quelques secondes, il a plu à torrent sur nos yeux brillants, et on s'est mis à pleurer, comme pour aider la pluie à assassiner la sécheresse.
Nous sommes presque dans l'univers de John Fante (peut être faudra t il alors ajouter que le narrateur a une petite érection au moment de la pluie)
RépondreSupprimerPlus sérieusement, vous avez un grand talent .
Peurs de joie.
RépondreSupprimerJe comprends ça, ici la chaleur est assassine. Elle enferme, elle énerve elle ramollit.
Merci Fidel, j'aime beaucoup Fante en effet, on a tous un Arturo Bandini qui sommeille en nous
RépondreSupprimerMère Castor, je vois que vous voyez de quoi je veux parler :)
RépondreSupprimer"... comme pour aider la pluie à assassiner la sécheresse.", une réminiscence de La pluie d'été... Et aussi, "on s'est mis à pleurer", de Les yeux bleus cheveux noirs... Pardon pour cette insistance durassienne, mais c'est venu comme ça. Tout de suite.
RépondreSupprimerNe t'excuse pas, c'est cool quand ça vient comme ça
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