«(…) pourquoi ne pas imaginer, le 1er vendredi de chaque mois, une sorte d’échange généralisé, chacun écrivant chez un autre ? Suis sûr qu’on y découvrirait des nouveaux sites (…)».
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Derelitta
Le balancement des choses devant le mur des oublis aux aspérités concaves usées par la pulpe ravinée des doigts des mémoires perdues au seuil de prairies d'asphodèles où le visage caressé par les hautes herbes les âmes cheminent levant haut leurs pieds sans chair et la brise tiède s'insinue entre les doigts écartés les paumes face à la colline où domine un rocher plat promontoire fusée figée le balancement des choses quand j'ai sauté à pieds joints dans une flaque de larmes elle pleure dans ses cheveux longs silencieuse je la suis pas à pas vers la barque amarrée là-bas assises face à face sur les bancs nous fendons l'eau sans ramer on aperçoit ses yeux avec au fond du paysage le désert rouge de l'est tu veux t'y fondre consumée par la mort d'un autre qui t'appelait par ton prénom dans le jardin un jardinier irreconnaissable l'arpentait avant de disparaître et tu pleures âme corps esseulé dans l'empreinte de ton pied une asphodèle apparaît le vent de vertige n'aura pas raison de toi.
Enfantissages
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Les autres participants :
Ligne de vie et Balmolok / Biffures Chroniques et L’arbre à palabres / Frédérique Martin et Humeur noirte / Annie Rioux et Philippe Maurel / Tentatives et Brigitte Célérier / Pierre Ménard et Joachim Séné / A chat perché et Kill me Sarah / Petite racine et Juliette Mézenc
Vous pouvez également aller lire mon texte aimablement hébergé chez Enfantissages : ICI
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beau lamento roulant comme des pleurs
RépondreSupprimerContent d'avoir échangé avec toi Enfantissages, comme je te l'avais dit j'aime énormément ce texte!
RépondreSupprimerAvez-vous décidé d'un thème commun ? Je ne peux pas croire à une pure coïncidence. Une forme poétique inhabituelle dont l'absence de ponctuation créé un rythme oppressant en accord avec les images. Je vais bientôt consacrer unlong bille à un poète que vous devriez aimmer lire tous les deux : Jean-Luc Aribaud. Je recommande toute son oeuvre poétique sans exception.
RépondreSupprimerMerci Frédérique pour l'info. En effet, notre thème commun était "Les pieds". On ne peut donc rien vous cacher ;)
RépondreSupprimermais vous aurez raison de mon souffle ...
RépondreSupprimerSouffle, jet, c'est très beau
RépondreSupprimerQui a éteint la lumière ???!!! ;-)
RépondreSupprimerà Brigetoun,
des pleurs devenus vagues devenus mer... merci.
à La Méduse,
Très heureuse de même de cet échange que j'ai trouvé très enrichissant, et encore mieux, j'ai maintenant un nouvel ami! :-)
à Frédérique M,
Vous avez le pied, heu... je voulais dire... Vous avez l'œil!
J'ai hâte d'en savoir plus sur Jean-Luc Aribaud.
à Kouki,
respire... respire...
Merci Christine.
RépondreSupprimerJe découvre enfantissages. C'est bien les vases communicants ça permet de s'abreuver à de nouvelles sources et goûteuses, ma foi
RépondreSupprimermerci de me faire voir un peu plus loin que mes pieds
RépondreSupprimerMerci Zoë. J'ai enfin un peu de temps pour aller découvrir les autres participants. J'y cours!
RépondreSupprimerDe rien Fidel Castor.
C'est beau les asphodèles.
RépondreSupprimerà Anna,
RépondreSupprimerNous avons ce goût en commun. On en avait déjà parlé je crois?
Déroutant, agréable, beau comme l'eau qui coule inexorablement.
RépondreSupprimerA vous lire toutes les deux, ça me fait les pieds !
Cat : La méduse n'est pas une fille, contre toute attente, elle plutôt un renard ;)
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