Rapport charnel
Entre les allées d'arbres fruitiers, j'ai léché les tétons de Vénus, reniflé le parfum de la belle de Vitry, croqué dans la chair tendre de la belle de Chevreuse, et dévoré la Grosse mignonne, avant d'essuyer les foudres du patron qui me payait, me dit-il, pour ramasser ses pêches, et non pour les déguster.
Petit rat
Il commençait à perdre espoir. Son petit rat n'était plus là ce matin. Il avait retourné toutes les cachettes idéales et regardait régulièrement par la fenêtre. Son petit rat. Comment avait-il pu manquer à sa surveillance? Un bref petit planning s'imposait. Il se souvenait s'être endormi avec il y a deux jours. Hier, il l'avait amené à l'école en le blottissant minutieusement contre sa trousse. Le soir, il avait joué dehors avec son voisin Mark, ils avaient fait du vélo et le petit rat était de la partie, dans une sacoche arrière. Ensuite, la chaleur aidant, ils s'étaient jetés de l'eau près de chez Mark, à grands coups de tuyau d'arrosage. Et puis ce matin, plus rien. Le petit rat n'était ni sur le lit, ni dans le cartable, ni dans le jardin...
Mais bien sûr! Ça lui revenait maintenant, il avait dû l'oublier près de chez Mark. Il se souvenait l'avoir posé sur une pierre pour le protéger de l'eau.
Il sortit à grandes enjambées, traversa la pelouse, enjamba le mur des voisins, et aperçut aussitôt une forme blanche sur la pierre, avec quatre petites pattes en l'air. Il était sauvé! Le petit rat mort qu'il avait trouvé à la décharge publique pourrait de nouveau dormir avec lui ce soir.
Canicule
Bonhomme de feuille
Il s'est assis là, entre les arbres. Il a bu un peu d'air, les yeux fermés. Puis il a regardé les feuilles tomber, comme des flocons d'automne. Il a respiré le parfum des troncs, le fumet du bois mort qui serpentait entre les carcasses de chênes. Il a fini par s'endormir au son des feuilles multicolores s'écrasant comme des plumes sur le capharnaüm du sol. Il a dormi longtemps, plusieurs jours sans doute, alors que la chute incessante des feuilles n'avait pas quitté ses pensées. Quand il s'est réveillé au milieu des arbres, il neigeait sur ses épaules nues.
Psy cause toujours
- Souvent je me revois enfant au bout du couloir. J'ai mon short bleu en éponge, et mon tee-shirt avec un aviateur qui lève son pouce. Je ris aux éclats. Puis j'entends un bruit au fond du couloir. Je m'avance, et je me mets à sangloter en me cachant les yeux. Je ne supporte pas de voir ce barbu cadavérique tapi dans l'ombre, qui se met à pleurer lui aussi. Je ne sais plus lequel des deux je suis.
- Vous êtes les deux James! Ça vous fera 20 euros s'il vous plait...
30 millions d'amis bizarres
C'est à cause d'elle que le monde ne tourne pas rond. La vieille femme qui habite en haut de la colline fait manger des copeaux de bois à ses chats, donne du pain d'épices à ses chèvres, remplit les mangeoires de ses vaches avec du bouillon de légume, fait sucer des cornets pistache-chocolat à ses deux chiens, jette du pop-corn dans la volière à pigeons, et dispose des tartes au poireau sur ses fenêtres pour nourrir les moineaux de passage. Tous les gens du village savent que c'est à cause d'elle que rien ne va droit. Pourtant, tous les enfants rêvent de faire un tour sur le dos de la géante mouche domestique qu'elle utilise tous les jours pour aller acheter son pain.
Pas de feu sans fumée
- J'aimais bien quand tu envoyais des ronds de fumée vers moi, et que je m'en faisais des lunettes qui s'évaporent. Y a longtemps que tu l'as pas fait...
- Patience ma belle, c'est que j'apprends à faire les verres opaques qui vont avec, et des flèches pour transpercer ton cœur.
Extrait du film "Pas de feu sans fumée", 2056.
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Description sommaire
On n'oubliait jamais ses yeux de panthère, et le marquage noir autour de sa pupille, sa poitrine idéale, qui gonflait ses chemisiers et faisait danser la dentelle lorsqu'elle respirait. Imaginez ses hanches, gondolées parfaitement, creusant juste ce qu'il faut le décor pour être en symbiose avec l'espace. On n'oubliait pas plus ses mains de velours, comme dix tentacules attirantes bercées par les courants d'air. Sa bouche, un objet convoité, pulpeux à souhait, parfumé par son souffle frais. Malheureusement pour elle, on n'oubliait pas non plus son énorme nez en forme de patate qui jurait au milieu de son visage comme un déchet poisseux oublié volontairement sur une plage paradisiaque.
Hérédité
Son arrière grand-père était agriculteur, son grand-père était agriculteur, son père était agriculteur, ainsi que ses deux frères. Son fils était en passe de le devenir également, et c'est pour toutes ces raisons que personne ne comprenait vraiment pourquoi il était devenu la drag queen qu'il était.
Oeillères
Tic tac
Tous les matins dans sa cuisine, il regarde les aiguilles. A 11 heures précises il met son gilet et descend la colline. Il longe le ruisseau qui sent le rat mouillé, contourne le château d'eau, traverse le champ humide qui souille son pantalon et dessine des bottes artificielles. Ensuite il remonte le petit chemin bordé de sauges sur la gauche, passe devant un calvaire, fait son signe de croix, et emprunte le sentier qui plonge dans la forêt.
Il arrive enfin devant le petit tas de terre fraîche, et sort sa montre à gousset. Là, devant la tombe qu'il a creusée pour son épouse, il s'étonne de l'heure, qui n'est jamais la même. Il se demande tous les jours, combien de temps il lui faudra pour parcourir la distance entre sa cuisine et le ciel.
Bucheron
© image : A.Griselin
Tous les matins il se fait les griffes sur la vieille étagère, comme il soulignerait le temps qui passe sur un carnet jauni.
Huiles essentielles
Fils d'été dégueule des immondices par milliers sur les plages, fait fondre autant de glaces parfaites, et de beignets fluorescents. Il récure les baigneurs de leur crasse quotidienne, les grille à point, les assaisonne de crèmes. Fils d'été a le ventre bien plus gros que les yeux, et des poches plus profondes que des crevasses à trésors. Fils d'été mourra obèse et riche dès que l'automne aura pointé le bout de son nez.
Poussière de vie
Regarder les enfants courir entre les vieux. Comme des boulets de canon lancés à vive allure entre de vieilles branches usées. Les voir se faufiler entre les affres de la mort qu'on a dissimulées sous des draps de sagesse. Entendre leurs cris perçants détruire les sonotones, et leurs regards brillants éblouir les yeux caves. Comme des lampes torches à l'entrée d'une grotte. Baisser la tête, et regarder les fourmis qui emportent un cadavre de chips vers l'antre de leur civilisation immortelle.
Lanterne
Traces de pas
Il n'affectionnait pas les petits rats, mais adulait de gracieuses colombes. Aux pointes il préférait les plumes, et aux sauts de biche les bonds de lièvre. Il se moquait des pas battus qui n'arrivaient pas, disait-il, à la cheville des pas caressés. Aucune cabriole n'était tolérée, pour laisser place aux instants figés. Mais personne ne l'écoutait, lui, l'homme de ménage qui essuyait les traces quand les jeunes filles avaient dansé.
Hypotèse
A deux pas d'ici mon ami, il y a une ville fantôme où les fenêtres sont les miroirs de la mort. On dit qu'il n'est pas rare d'y croiser l'âme d'un cowboy flirtant avec les os d'une danseuse de saloon. Il paraît que la nuit, les meutes de loups rappliquent pour ronger ce qu'il reste des cadavres à chapeau. Un seul homme aurait changé ces cavaliers en spectres lors d'une violente fusillade. Un soi-disant chasseur de prime qui sèmerait la terreur ici et là.
C'est le fils de Terry qui a entendu parler de ça à l'école, je crois.
Hiérarchie
Pollution nocturne
© image : MCQ
La nuit, il vient s'asseoir au milieu du champ, dans l'herbe froissée. Le vent le maintient éveillé. Il s'allume une cigarette, et crache la fumée vers les nuages, leur donne une autre consistance. Souvent, il ferme les yeux, et entend les animaux s'affairer, chasser dans l'espace tronqué par le ciel monochrome. Il se met à trembler. Il fume ainsi pendant des heures, en écoutant les hurlements, les glissements, ou les cris venus des fourrées. Toutes les heures, les cloches de l'église du village résonnent dans le cambouis de l'horizon.
Chaque fois qu'il ne trouve pas sommeil, il vient ici vaincre sa peur, mais c'est impossible. Quoiqu'il fasse, ce sont eux, les chasseurs nocturnes, qui dévoreront son corps quand il ne sera plus qu'une carcasse vide au milieu du champ.
Chaque fois qu'il ne trouve pas sommeil, il vient ici vaincre sa peur, mais c'est impossible. Quoiqu'il fasse, ce sont eux, les chasseurs nocturnes, qui dévoreront son corps quand il ne sera plus qu'une carcasse vide au milieu du champ.
Le monstre du brouillard
C'est d'ici qu'il surgira. Il sortira doucement du brouillard, les yeux exorbités et la peau dégoulinante. Il s'avancera lentement, sans que les touristes ne le voient. Il sera immense, au moins trois fois plus grand que les lampadaires. Il rugira, et tout le monde se mettra à crier. Il attrapera un touriste dans chaque main, et les broiera avec un rictus de haine sur sa gueule hideuse. Les gens courront partout sur le pont, affolés. Des voitures de flics rappliqueront, et les policiers tireront sur le monstre. Il en écrasera quelques uns avec son poing, et démolira une ou deux de leurs voitures. Finalement, un énorme tir de lance-roquette viendra à bout de la bête. Il s'étalera de tout son long sur le pont en flammes.
Mais maman, je t'en supplie, pour ça il faut vraiment que tu m'achètes cette caméra que j'ai vue sur le dépliant publicitaire.
Hobbie charnel
Avis de con
- Tu sais ce qu'on dit fiston : y a que les cons qui changent d'avis.
- Je crois bien que c'est l'inverse Monsieur...
- Tu es bien sûr de ce que tu dis?
- Oui, j'en suis sûr...
- Petit con!
Extrait du film "Petit insolent!", 2075.
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Eureka
Il avait enfin trouvé une thèse exploitable, à laquelle personne n'avait jamais pensé : La quantification de la part algorithmique du déplacement d'un crapaud buffle ivre sur un tapis de fakir sous la pression d'une pluie torrentielle de mousson à la tombée du jour. Le seul élément qu'il lui restait à définir, et non des moindres, restait la température...
Pluie d'yeux
Depuis hier soir il pleurait assis sur ce banc. La pluie ne s'était jamais calmée. Les larmes de l'homme fatigué formaient des stalactites molles sous son menton mal rasé, avant de rejoindre le torrent sur le bitume. Parfois il relevait la tête, mais les gouttes incessantes savaient lui rabaisser. Ses yeux étaient à présent aussi rouges que le goudron était noir. Même si le monde avait vécu ses dernières minutes, il serait resté là. Sur ce banc. A ruminer sa peine comme on porte son fardeau vers des contrées inconnues. C'était difficile de perdre le seul être qui nous était cher. C'était difficile de perdre son hamster.
Pelote de laine
Bain de minuit
Ce soir, la vieille femme s'est enfin levée. Celle qui reste immobile, dévorée par l'arthrose, a quitté son rocking-chair. Elle veut juste se souvenir du passé, une dernière fois, avant que sa pauvre tête ne l'abandonne à des songes fiévreux.
Il est minuit moins cinq. Elle traverse le couloir, comme elle avait traversé cette plage.
Minuit moins quatre, elle se retrouve nez à nez avec le portrait de son amant accroché au mur, elle a l'impression d'être il y a 50 ans.
Minuit moins trois, elle laisse tomber sa vieille robe sur le carrelage, qui joue très bien le rôle du sable.
Minuit moins deux, elle regarde sa montre, et se revoit lui sourire sous la lune, les pieds entre les vagues.
Puis, dans un effort surhumain, la vieille femme enjambe la faïence, et laisse aller son corps dans la baignoire glaciale. Elle est saisie, au moins autant qu'autrefois, mais il n'est plus là pour la réchauffer. Il est minuit.
Voie sans issue
Ils vont détruire le petit sentier. Celui qui sent les chardons secs et l'eau aromatisée aux enfants. Ils vont recouvrir le frêle chemin qui serpente jusqu'au ruisseau où nous allions autrefois. On ne verra plus jamais les lièvres tirer des nuages de terre en traversant devant nous, ni l'énorme flaque sombre que la pluie sait construire aux heures orageuses d'été. Nous n'entendrons plus les herbes grillées crisser sous le poids des insectes, ni les dizaines d'enfants crier depuis les arbres troués.
Je voudrais juste qu'on y retourne ce soir, une dernière fois, longer le petit chemin jusqu'au ruisseau d'antan, pour donner aux poissons à boire un peu de larmes.
Nécrologie
Hommage à celui qui donnait des ailes aux femmes, les faisait valser dans les airs, et goûter aux divines joies de l'apesanteur. Elton Levitator nous a quitté ce lundi, en tentant un coup de maître. Alors qu'il s'essayait à son nouveau tour de lévitation sur une pianiste de renom interprétant le Clair de Lune de Debussy, le piano a été plus réceptif, et est venu s'écraser sur le pauvre homme en transe. Celui qui emmenait la gente féminine au septième ciel sera incinéré ce vendredi.
Selon ses dernières volontés, ses cendres seront jetées d'une montgolfière au dessus d'un nid de coucou.
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Espèce en voie d'extinction
Un chasseur sachant chasser doit savoir chasser en pleine forêt sans son chien, sans nourriture, sans boussole, sans fusil, les yeux bandés et les mains attachées dans le dos.
Veuve noire
La danseuse de flamenco avait brisé bien des coeurs depuis qu'elle était veuve. Lorsqu'elle dansait, les hommes se prenaient dans ses filets, et y restaient prisonniers pour l'éternité. Elle collectionnait les conquêtes, comme d'autres collectionnent les timbres, et se gardait bien d'exposer ses trophées. Elle les prenait, puis les jetait, on la disait insensible. Mais c'était bien pire que cela. On retrouva tous ses cadavres d'hommes, un beau matin de juillet, six pieds sous la terre fraîche de son jardin.
Oiseau de malheur
Le vent s'infiltre dans chaque aspérité de la coque. Il semble régler les derniers paramètres, et lisse l'acier froid du vieux coucou. La plaine est déserte, juste percée de quelques ridicules montagnes qui s'écrasent sous le ciel. Soudain, l'oiseau artificiel vrombit et déchire le silence. D'un battement d'hélices, l'avion glisse sur la terre rouge, sautille, puis quitte le sol élégamment.
Quelques secondes plus tard, on peut le voir piquer du bec, avant d'embrasser les rochers en guise d'adieu.
Recherche éditeur
"Recherche éditeur anonyme pour publier textes anonymes sans mots ni lettres. Joignable par transmission de pensées toutes les nuits entre 4 heures et 6 heures du matin."
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Ramasse-merde
Dans le ramasse-poussière, il y a les poils du chat, qui irritent le père de famille. Il y a deux cheveux que la petite dernière a gorgé de larmes quand elle s'est coincée le doigt dans la porte, des miettes du pain qui accompagnait le poireau hier soir, des petites perles multicolores qui auraient du être enfilées sur du fil de cuisine et mourir tranquillement autour d'un cou d'enfant. Il y a les moutons d'un mois, qui ont envahi les dessous de meubles et les derrières de portes, comme le lierre rampant étouffe les murs en pierre. Il y a une croûte de genou, perdue dans la poussière, qui est venue au monde après une chute de vélo, et qui a fait son temps. Il y a des restes de déjections canines, restées bloquées sous les semelles, qui ont finalement été déposées soigneusement sur le carrelage froid. Il y a enfin un poil de pubis anonyme. Celui du père, de la mère, de l'ainée, du voisin, du facteur, ou de l'huissier qui est venu hier pour faire pleurer dans la chaumière.
Le ramasse-poussière a fait bien plus que nettoyer, il a remué la merde.
Colère des Dieux
Il lança un éclair, de toutes ses forces. Puis rien ne se passa. Un deuxième éclair s'écrasa sur le métal, soulignant une fois de plus l'impassibilité du géant d'acier. Alors qu'il venait d'envoyer un troisième éclair sur le sommet, sans plus de succès que les précédents, il décida d'abandonner, et de laisser à contre-cœur cette verrue enlaidir la peau de la terre.
Surplomber le néant
A cet instant très précis, juché en haut du plus haut sommet, il comprit. Maintenant, surplombant une mer de nuage, et le regard plongé dans l'horizon, il se rendait à l'évidence. Toutes ces années de pouvoir pour aujourd'hui regarder le néant dans les yeux.
En haut de ce rocher, seul, désarmé, isolé du monde qu'il avait conquis, le constat fut violent : Il ne suffisait pas d'être perché sur la plus haute montagne pour devenir le maître du monde.
Cadavre de coquillage
C'est ici que je l'ai vue pour la première fois. Elle Laissait discrètement son empreinte sur le sable fin. Plus je descendais les marches, plus je distinguais ses courbes, ses mouvements. Elle semblait immense, inatteignable, intouchable. En bas, je m'étais assis tout près d'elle, sur le sable brulant. Juste assez loin pour la laisser vaquer à ses occupations. Elle chantait. Des mélodies évanescentes et pleines d'écho, des amplifications de ce qu'on entend dans les coquillages morts. J'étais resté là plusieurs heures, ne manquant aucun détail de sa danse rythmée. Quand le soleil avait amorcé sa chute, elle était repartie, lentement, aussi lentement qu'elle était arrivée. Je m'étais levé, sans bruit, pour entendre son chuchotement le plus longtemps possible. J'étais remonté, et du haut des marches en bois, je l'avais regardée une dernière fois, et j'avais pleuré à chaudes larmes. J'avais enfin vu la mer.
Chanson triste
Couvre-feu
Diagramme
Il vient de monter les escaliers pour rejoindre les couloirs du métro, de gravir les escalators en panne pour injecter de l'air pur à ses narines. Il devra encore emprunter ceux de l'immeuble dont l'ascenseur est en panne. Puis, en entrant chez lui, il posera son manteau sur le meuble de l'entrée, et montera les escaliers pour rejoindre sa chambre. Là, pris par un étrange vertige, il ouvrira la fenêtre, et se jettera dans le vide en quête du point zéro.
Le plus mal chaussé
Le petit prince
Le prince avait construit un magnifique palais, avait de valeureux esclaves, possédait une conséquente réserve d'or, savait dresser les plus dangereux cobras, et s'était entouré des plus charmantes femmes. Mais il manquait encore une dernière chose à son épanouissement : il n'arrivait toujours pas à marcher sur l'eau.
Survie prolongée
Depuis que la vie était devenue une garce, Desdémone avait tout essayé : se pendre avec du fil à coudre, se faire un trou dans le crâne avec un pistolet à eau, avaler deux somnifères avec un verre de Martini blanc, elle avait même tenté de se trancher les veines avec du coton.
Mais cette fois-ci, c'en était trop, elle était bien décidée à se noyer en gardant la tête hors de l'eau.
Concert privé
Monture en descente
Vie de chien
Canards largués
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