Prisonniers
Ils sont arrivés au pied du grillage. Il mesurait bien 3 mètres. On aurait dit les bas résille de la nuit. Ils ont escaladé et sauté de l'autre côté. Ça se compliquait. Il y avait des projecteurs qui balayaient le sol. Ils ont marché sur la pointe des pieds pour esquiver le danger. Au loin ils entendaient des détenus gueuler, chanter, et des éclats de rires. La liesse venait de derrière les barreaux. De temps en temps leurs yeux se croisaient. Ils avaient le reflet de la victoire. Le nuit avait posé sa tête sur la prison et ils évoluaient avec précaution entre ses lueurs ridicules. De temps en temps un garde se mouchait ou crachait dans la poussière. Ils se figeaient puis repartaient.
Puis ils sont enfin arrivés devant le dernier rempart. Des briques par milliers et des colliers de barbelés se prenaient pour des bijoux. Le jour était juste derrière la porte et il est apparu au moment précis où ils ont posé le pied de l'autre côté. Ils ont alors sorti leurs plus beaux sourires. Ça y était. Ils étaient enfin prisonniers.
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