2h du mat' la ville ronfle un peu parle dans son sommeil rêve de vacarme et de béton Elle s'est enfin endormie après que 2 poivrots dévoués lui ont chanté une berceuse
on sent bien que tout n'est pas perdu qu'il n'y a pas que l'odeur de la pluie et en cherchant un peu derrière un amas de nuages bientôt le ciel bleu dégage un parfum de truffe
C'est un vieux souvenir sur le point de s'enfuir un lapereau dans la brume alerte et paniqué qui filera au moindre bruit et le temps qui passe fait craquer une branche
Le môme avait toutes les cartes en main pour se débrouiller seul maintenant que son grand-père lui avait appris à siffler comme une mésange et à voler comme une pie
Pile-poil au dessus
de nos têtes
un mastodonte graisseux
vient de poser son cul
sur les tuiles
et plus loin l'autre
tous rayons déployés
a le fou rire de sa vie
Dans quel monde vit-on
pour que certains soleils
manquent autant
de précision ?
La douche achève
les restes d'un rêve
je grelotte
claque des dents et
tout le baratin
Nous nous retrouvons après
une petite coupure pub "il y a deux choses dont j'ai besoin avant une course : de musique et de confiance en moi pour gagner L'important c'est de garder la tête froide de visualiser chaque mouvement chaque virage Bien plus qu'un shampooing antipelliculaire il me donne confiance en moi"
Nous revoici pour
la suite de ce poème
je disais donc
je grelotte
claque des dents
et tout le baratin
C'est terminé pour aujourd'hui
Merci pour votre fidélité
je vous donne rendez-vous
demain pour un
nouveau poème
Dans les premières lueurs du jour blottis les uns contre les autres dans ce qu'il reste de pénombre une portée de nuages le ventre déchiré attend que les premiers hommes leur jettent quelques regards dépités
La genèse de ce poème est une chose qui m'échappe Une sorte d'idée libre perdue quelque part entre les tuiles humides de l'immeuble d'en face et la fiente de pigeon