Aux naufragés des préfectures


Dans chaque préfecture
tapi derrière le guichet
existe cet homme
un peu fort
un peu blasé
un peu effacé
aux trois bâillements par minute
qui lance
à longueur de journée
depuis tant d'années
des fusées de détresse
avec ses yeux
vers le décolleté
des filles de passage
sans avoir jamais été
secouru

2 commentaires:

Frederique a dit…

Faut pas travailler au guichet... ma tête à couper... Il a ce qu'il mérite.

Sauf qu'aux guichets du cinéma, il aurait pu rêver encore un peu même en prenant l'eau.

La Méduse et le Renard a dit…

Vous avez surement raison !