Sur des charbons ardents


Courir pour aller où ?
Pour apprendre à s’essouffler ?
Pour ne pas louper
les quelques dernières
secondes de répit
sur la tempe ?
Courir pour oublier quoi ?
qu'on marchait jadis
mais que notre impatience
ne nous le permet plus ?
Courir comment ?
Comme des dératés ?
Comme une meute de rats
poursuivie par un torrent d'égout ?
Allez va
enlève tes pompes
et jouons les fakirs
à la traîne
Le charbon de nos vies
brûle encore

2 commentaires:

Anonyme a dit…

peut-être avoir peur de passer à côté de quelque chose d'important au creux de notre vie, palpitation de la tempe
C.

tévi a dit…

Courir pour pouvoir se rendre compte que marcher c'est prendre le temps de ne pas courir.
Je cours pour attraper le bonheur.
Quand je l'ai "choper" : je marche.
Tévi