Surplomber le néant


A cet instant très précis, juché en haut du plus haut sommet, il comprit. Maintenant, surplombant une mer de nuage, et le regard plongé dans l'horizon, il se rendait à l'évidence. Toutes ces années de pouvoir pour aujourd'hui regarder le néant dans les yeux.
En haut de ce rocher, seul, désarmé, isolé du monde qu'il avait conquis, le constat fut violent : Il ne suffisait pas d'être perché sur la plus haute montagne pour devenir le maître du monde.

2 commentaires:

Aurélia Jarry a dit…

Friedrich, ça m'fait penser à Carmen... Et pour elle, c'est pas le néant, c'est la finitude insupportable du corps face à l'infini du monde...

La Méduse et le Renard a dit…

C'est un peu le constat que s'est fait le vieux despote...