Avant l'assaut


À la nuit tombée
chaque regret
est une armée
qui se cache
dans tes rêves

Dites-moi tout


Suite à la chronique d'hier sur "Tartes aux pommes et fin du monde" publiée sur le site Accroc des livres, je réponds aujourd'hui à quelques petites questions et ça se passe au même endroit, ICI.

Ce que le dicton ne dit pas


Qui sème le vent
n'a rien compris
au jardinage

Chronique - Accroc des livres


Une belle chronique à propos de mes Tartes aux pommes est à lire sur le blog Accroc des livres.
Merci à Melisande pour sa lecture attentive.

Rouge


Les premières écorchures
sur tes genoux
l'index dans
le verre de vin
la pulpe surlignée
de ses lèvres
le relief d'une émotion
sur tes joues
le fil rouge de
ton existence

Définition de la malchance


Certains l'appellent
la poisse
la guigne
ou tout ce que
vous voudrez
moi je préfère
voir ça comme
l'ombre d'une chance

Parution - Microbe n°78 - juillet/août 2013


Le 78ème numéro du Microbe est à l’impression !

Au sommaire :
Éric Allard
Olivier André
Denis Billamboz
Ive Bressande
David Cizeron
Patrick Devaux
Dominique Gaultier
Roger Lahu
Fabrice Marzuolo
Framboise Parée
Marcel Peltier
Jany Pineau
Thierry Roquet 
Tom Samel
Guillaume Siaudeau
et Tiptoe qui signe aussi les illustrations.

Les abonnés le recevront dans quelques jours.
Les abonnés « + » recevront également le mi(no)crobe 40 Venge les anges signé Patrice Maltaverne.
Comme d’habitude, les autres ne recevront rien !
Pour tous renseignements, contactez l'ami Éric !

Entre les mailles


La lune est un gros fruit gâté
la brume protège sa peau
entre les mailles du filet
nos yeux picorent
ce qu'ils peuvent
pour rassasier 
nos rêves

Une vie de chien - Livres Hebdo - août 2013


La première chronique de mon roman "Tartes aux pommes et fin du monde" (qui sortira en août chez Alma) est signée Jean-Claude Perrier et paraîtra dans la revue Livres Hebdo d'août. Grand merci à Jean-Claude Perrier pour ce chouette article !

Peur du vide


Un de ces matins
où le silence est grand
large et profond
dans lequel les paroles
ne s'aventurent pas
Un de ces matins où
chacun de nos mots
quel qu'il soit
a le vertige

Le type le moins photogénique que le monde ait connu


Il n'était pas photogénique
pour deux sous
il valait mieux l'avoir
en pension
qu'en photo

Soupirs hautains


Leur rencontre a été
une bouffée d'air frais
Ses soupirs négligés
sont devenus
des orgasmes
des respirations
qui se sont mises à
péter plus haut
que leur cul

Bras de fer


Je suis seul
au milieu de la rue
où l'obscurité et
le dernier lampadaire
encore allumé
se livrent un bras de fer
de tous les diables
Il clignote et
ça ne doit pas être 
la première nuit
qu'il affronte
Il est à deux doigts
de flancher mais j'espère
qu'il ne va pas faire le con
parce que nous avons
fait le déplacement
avec quelques moustiques
et ce soir
nous ne supporterions pas
qu'il perde

Une vie de chien


J'ai bien connu ce type
En vérité
il n'a pas sombré
du jour au lendemain
Tout ça s'est fait
par étapes
Il a rongé son frein
jusqu'à l'os
avant de devenir
un chien

Un joyau dans le silence


Seul
au milieu du champ
étendu dans
l'herbe molletonnée
à attendre un rêve
en retard
Une fois que l'avion
a tiré un trait
sur le ciel
ne reste que
le long murmure
d'une abeille
faisant l'amour
à une fleur

La Matière Noire


Courant juillet sortira mon prochain recueil (numérique),
"Ces bus qui n'arrivent pas",
aux toutes nouvelles éditions La Matière Noire.
En attendant, pour découvrir cette chouette maison d'édition, 
voici leur programme des festivités pour les semaines à venir : CLIC

À la pêche aux idées


Hier
alors que je flottais
bredouille d'idées
au large
d'un long après-midi
un filet d'air
bombé de silence
est venu gratifier
ma solitude

La bonne température


Le temps se gâte
des glaçons tombent du ciel
il tend son verre et
récolte ce qu'il peut
Le sol se goinfre et ricane
Il regarde son verre
le jaune y a pris la couleur
de la bonne température
Il contemple impuissant
le champ de bataille blanc 
disparaître
réalise l'ampleur du gâchis
Combien d'apéritifs sacrifiés ?

Parution - L'Ampoule n°8 - juin 2013


Une nouvelle dans le n°8 de L'Ampoule, 
revue numérique des Éditions de l'Abat-Jour.
Au sommaire : Stéphane Werth, Charles Louis, A.V. Mayer, Céline Mayeur, Pascal Delamarre, Antonia Bellemin, Raymond Penblanc, Jacques Cauda, Pierre-Axel Tourmente, Marc Laumonier, Muriel Friboulet, Nicolas Gracias, Guillaume Siaudeau, Benoît Patris, Christian Attard, Mat Lest, Philippe Sarr, Antonella Fiori, Wladimir Lentzy, Barbara Marshall, Barbara Albeck, Philippe Choffat, Marianne Desroziers, Marray et Hugues Breton.
Pour consulter la revue , rendez-vous ICI.

Bien aiguisé


Un petit éclat d'amour
se planta dans
son regard
empourprant ses joues
et sectionnant
ses mots

Comme un sou neuf


Tu t'immerges dans
cette heure tardive
comme dans un bain chaud
Tu te délasses
Ta fatigue attend
juste à côté
le sommeil
tel une serviette
au bout du bras

Bien reçu


J'accuse
réception
de ton sourire

Les secrets d'une digestion réussie


Il faut mastiquer
plusieurs fois
il faut attendrir et 
souiller convenablement
les aliments
avant de les avaler
Voilà l'unique secret
d'une digestion réussie
Il faut
savoir reproduire
la même chose avec
ses erreurs

Cabine d'essayage


Le ciel hésite
entre la rouge
et la bleue
finalement il enfile
sa robe des jours
d'enterrement

Bien essayé...


Cette nuit
un vers luisant
s'est pris pour
un lampadaire
une expiration
pour une tempête
un rêve à tout fait
pour ressembler à
un film américain
mais finalement
seule mon insomnie
est vraiment parvenue
à se faire passer
pour un siècle

Tenir en équilibre


Tout est histoire
d'équilibre entre
mes écorchures
et tes caresses

Remuez bien jusqu'à ébullition


On meurt
à petit feu
et la vie
cuit doucement
les souvenirs
se mélangent
il suffit de bien suivre
la recette

Tous ces sourires qui risquent leur vie


Combien de sourires
nous séparent
de nos démons ?

Sur les épaules


La journée à été longue
il prend le chemin
du retour avec
la nuit sur les épaules
comme un enfant
au visage sale
qui gigote et qui rit
qui ne veut plus descendre
et qu'il ramène
à son taudis
qu'il couche et puis qu'il borde
qui s'endort près de lui

Du pareil au même


Entrer dans
les jours gris
en démêlant la brume
comme on sort
d'un mauvais rêve

Sans se brûler


Il est l'heure pour
les rapaces nocturnes
de fermer les paupières
le monde est un oreiller d'argent
l'aube brûle l'horizon
par les deux bouts et
blottis contre la fenêtre
mes yeux jouent
avec le feu