Sous les apparences


Un agneau dort
tout au fond d'elle
Elle ne l'expose
que très rarement
Pour dissuader
les p'tits curieux
un loup enragé
garde l'entrée

Charogne is dead


Les éditions Asphodèle qui éditaient la revue Charogne ferment leurs portes et je vais donc laisser la bête se consumer et redevenir poussière. Si à tout hasard un éditeur était intéressé pour reprendre le flambeau et imprimer la revue (je m'occupe de tout le reste), j'en serais ravi, sinon j'en resterai là car je ne souhaite pas continuer à sortir la revue au format numérique et ma saleté d'imprimante est incapable de fournir un rendu satisfaisant. Quoi qu'il en soit, ç'aura été une chouette aventure et je remercie tous les faiseurs de mots et d'images qui ont participé au projet !

Collectionnite

© photo : Barry Rosenthal

Elle a une tête
à faire la collection
des peines perdues

Lettres Rouges





Petite visite hier à deux pas de chez moi, aux troglodytes de Veyre-Monton (63), où l'ami Dimitri et son acolyte Rémi préparent la prochaine installation des LETTRES ROUGES. Des mots, des sourires et le ciel bleu, que demander de plus !

Brut


Le jour t'a
caressé
enduit
modelé
bichonné
Il a oublié de
te vernir

Papotage


Sur la table
de l'entrée
une carte postale
et une facture
parlent de la pluie
et du beau temps

Les bases de la géométrie


Tes yeux ronds
posés sur un carré
de ciel bleu

Rentrée


C'est r'parti
piano piano
pas besoin des
chapeaux de roues
On retourne au turbin
les mains dans les poches
noyés dans
des souvenirs d'eaux bleues
Ce matin
les nuages ont
la même forme mais
pas la même saveur
Celui-ci par exemple
est une glace onctueuse
parfum punaise écrasée

Comment s'y retrouver


La plupart
des sourires
nous sont livrés
sans la notice

Maintenant c'est lui qui déraille


Enfin
elle remonte
la pente
Ils vont
se croiser

Au bord de la rivière


La motivation
s'est perdue
entre deux branches
de frêne
aspirée nette
par l'envol
d'un moineau

Colosse


Le jour se lève
il titube
nous lui courons
entre les pattes et
il avance
à grand-peine
Certains l'escaladent
d'autres se font piétiner
Il ne recule jamais
J'aime croire que
c'est un rire de trop
qui finit par
le faire tomber

Retour en enfance


Rien n'a changé
ou presque
Une ombre
autrefois squelettique
s'étire le long de
la vieille maison
Elle semble avoir pris
ton plus beau souvenir
pour un hamac