Terre en vue


Nous accostons
chaque jour nouveau
avec la même fébrilité
la même incertitude
Cheveux en bataille
œil vitreux
bouches pendantes
chemises de nuit
et calbuts froissés
pour seules armures
Chaque heure
comme la promesse
d'une découverte

La dictature des ronces - France Culture


Les lève-tôt ou les couche-tard pourront m'écouter demain matin, jeudi 30 avril à 6h, dans l'émission "Un autre jour est possible" présentée par Tewfik Hakem sur France Culture. Nous y parlerons de la dictature des ronces. Pour les intéressés qui seront déjà couchés ou pas encore levés, un podcast devrait suivre...

Je vais devoir trouver une autre occupation


Je ne sais pas encore
à quoi ressemble
ce nuage
et le ciel
est en train
de le bouffer

Aux petits soins


Au fond
de l'appartement
le temps s'étire
une mouche
lui masse
le dos

Notre façon de devenir transparents


T'enflamme pas
notre insignifiance
est mère d'humilité
Nous ne sommes
que les ombres
de nos souvenirs

Il rampe encore


Cet après-midi là
tout seul 
au bord de l'ennui
il pensait
tuer le temps
mais il l'a
seulement blessé

Quelques mûres


Merci à Jérôme, qui a été faire un tour sur Sainte-Pélagie, et qui a trouvé quelques mûres dans mes ronces. C'est à lire ICI.

Interrupteur


Le premier rayon
fait basculer
tes paupières
et la ville recommence
à vibrer

Dans les pas


Parfois l'inspiration
pour éviter de se perdre
marche dans les pas
d'un pépiement d'oiseau

Rationner la joie


On pleure
pour économiser
des sourires

Le tour du nombril


Merci à Emmanuel Gédouin pour ce qu'il dit de mes ronces (et de mes amis Thomas, Arnaud et Pierre) sur le site Le tour du nombril.

Simple constat


Les nuits 
comme les tartines
tombent un peu trop souvent
du mauvais côté

Attention, tout en bas de ce poème il fait très noir


Ce poème est
une succession
de marches
que vos yeux
descendent
prudemment
Vous voici
au sous-sol

Encore des ronces...


Deux nouveaux retours bienveillants sur mes ronces, 
à lire ICI et ICI. Merci à leurs auteurs !

Qu'est-ce que tu caches dans tes mains ?


Sur ce vieux cliché
on dirait qu'il parle
tout bas
dans sa moustache
mais même 
en collant son nez
sur la photo
on a vraiment
du mal à l'entendre
alors on essaie de lire
sur ses lèvres
mais rien à faire
parce que
dans cet après-midi
noir et blanc
en carton
ses lèvres dissimulent
autant de choses que
des mains fermées

Parution - Vincent et compagnie - avril 2015


Après trois premiers volumes de la série française X & compagnie, voici le quatrième Vincent et compagnie. De très nombreux auteurs et artistes dans ce recueil orchestré par Vincent, le taulier de  Ma poésie et pas la tienne. Publié par mgv2>publishing, co-édité par Walter Ruhlmann. (c) mgv2>publishing et les auteurs, avril 2015.

Vincent et compagnie
58 Pages
Prix : 16,50€
Toutes les infos sur le blog de mgv2>publishing ICI

Merci à mon ami Vincent de m'avoir invité à participer à ce numéro d'X et compagnie, où je suis en très bonne compagnie !

Au sommaire : Alexandra Geyser, Frank Rebelle-Cohen, GMC, Guillaume Siaudeau, Heptanes Fraxion, Perrin Langda, Mike Kasprzak , Murièle Modély, Nutsie Nutsie, Patrice Maltaverne, Perrine Le Querec, Bernard Lherbier, Séverine Castelant, Agnès, Marlène Tissot.

Péché mignon


Les longs soirs d'ennui
la pluie écoute
ce type tomber

Une petite signature


Chaque jour
est un contrat
que l'horizon signe
d'un trait

Quelque part à l'aube


Trop tôt ou 
trop tard
L'heure où
il ne faut plus
compter que sur
une ou deux étoiles

Il y a un pépin


Ton sale caractère
dans le beau
jour juteux

Envolées


Je me souviens très bien
ce jour-là
nous l'avons passé 
assis à parler 
de tout
et de rien
à échanger
des choses légères
si légères même
que depuis tout ce temps
elles se sont envolées

Les chats ne font pas des chiens


Rejeton abandonné
d'une déclaration 
d'amour
et d'une lettre
de menace
on ne peut en vouloir
à ce poème
d'essayer d'embrasser
avec ses poings

Le premier œil


On laisse tomber
le rêve
à ses pieds
on s'approche
du rebord
de la fenêtre
on pose
le premier œil
dans la lumière

Haute voltige


Frôler l'ennui
sans toucher
au courage

Bien profond


Pas si simple
d'extraire un éclat
de joie
de la peau
d'un souvenir

Main dans la main


Une grasse matinée et
une petite journée
avancent en sifflotant
vers la nuit