Seul


Maintenant, il va devoir tout reconstruire. Les champs de gruyère, le ciel laineux, des danses instinctives avec les animaux précieux. Il faudra désormais tout reprendre à zéro. Faire s'accoupler les branches humides, tricoter les feuilles et faire cuire des mirages jusqu'à ce qu'ils prennent vie. Il peut presque bouger sa jambe droite, et ses yeux emmagasinent petit à petit les nombreuses couleurs volées par l'explosion. C'est un bon début. Pour l'heure, il lit un vieux bouquin de Poe qu'il a trouvé dans la gueule d'un crocodile, et se sent aussi seul que la première mouche venue se terrer derrière le rideau de dentelle d'une vieille cuisine.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Belle ode post nucléaire ... que vivent les poètes !

La Méduse et le Renard a dit…

Merci!