Entrailles nocturnes


Avancer dans la nuit comme dans la gueule d'un chien. Recouvert de la salive du ciel. Ne pas voir son regard aussi noir que le fond de sa gorge. Marcher sur la langue molle des chemins, dans les pas de ceux qui ont été digérés plus tôt. S'enfoncer au plus profond de la fourrure, dans l'hospitalité des entrailles nocturnes. Entendre au loin le tonnerre et lui prêter les traits d'un aboiement.

6 commentaires:

Frédérique M a dit…

Effrayant à souhait. Il y a toujours des photos à la hauteur de vos textes. D'où les puisez vous la plupart du temps ? Y en a t'il de vous ?

La Méduse et le Renard a dit…

Merci Frédérique. Malheureusement, je suis un piètre photographe...Cela n'empêche pas d'aimer les belles photos hein...je les trouve en les cherchant par mots clés, une fois que j'ai écrit mes textes...

Chr. Borhen a dit…

(Ce poème du) chien (m'a) médusé.

La Méduse et le Renard a dit…

Joli tour de parenthèses Christophe!

Isabelle C. a dit…

Une amie chère m'a fait cadeau de votre petit "chats borgnes", la semaine dernière. Me suis régalée. Le mot y danse, dense ! Présence forte . :)

La Méduse et le Renard a dit…

Merci Isabelle, content que cela vous ait plu. Et puis, vous remercierez votre amie de ma part ;)
Au plaisir