Jusqu'à épuisement


On la suit à la trace, on la mord, on la lèche, on la caresse du bout des souvenirs, on la dorlote, on la frappe, on la laisse traîner tard dans le froid, parfois on la confie à la nuit, on l'use, on l'embrasse, on essaie de l'étirer sans qu'elle casse, on la dresse, on l'implore, on la fait combattre dans une arène avec la mort, ou bien on choisit de la laisser tranquille faire son petit bout de chemin, notre vie.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Très joli texte, Guillaume...

La Méduse et le Renard a dit…

Merci, Anonyme ;)