Les roues d'une trottinette


Elle pleure
un oisillon mort
à ses pieds
Elle vient de rouler dessus
avec sa trottinette
Elle est petite et blonde
sous un énorme bonnet
Le ciel est grand et gris
et il y a de petites taches rouges
sur les roues de son engin
En fait l'oisillon était déjà mort
mais elle ne le sait pas
elle croit vraiment que
c'est sa trottinette
qui a foutu la merde
Elle est inconsolable
à croire que tuer des choses
déjà mortes
n'excuse pas tout
Elle pleure longtemps et repart
les feuilles se déchirent
sous ses roues
elle ne roule pas moins vite
Les larmes séchées sur ses joues
disent qu'on peut vivre
autant de fois
qu'on meurt

[Poème précédemment paru dans la revue Microbe]

5 commentaires:

L........................uC a dit…

Krê bô.

La Méduse et le Renard a dit…

Merkri Lucr !

Murièle Modély a dit…

je l'ai déjà dit : mon préféré du petit microbe 65 ;)

Anonyme a dit…

breaucroup moi auki

La Méduse et le Renard a dit…

Mekri à tous !